Les Algériens regardent la France de plusieurs façons.
Certains, rares mais pas chers, auraient aimé que tout
revienne à avant 1962 et que rien ne change. Ils considèrent que le départ de la France est abandon de
progéniture.
D’autres auraient aimé que l’issue soit différente, à des nuances
près.
D’autres encore aimeraient que les relations repartent sur
des bases de respect mutuel, pour des échanges moins passionnés et plus fructueux. Ceux-là
doivent comprendre que le respect se gagne et ne se donne pas, notamment en
rejetant civiquement ceux qui nous représentent mal, y compris et d’abord parmi
notre masse intra et extra-muros.
En regardant cette photo (ci-dessous) prise lors de la
visite de François Hollande en Algérie, en cette fin décembre 2012, je me
demande si ces personnes ne veulent pas simplement un allègement des
formalités, pour des raisons professionnelles ou médicales, par exemple. Si les
apparences sont souvent trompeuses, celles algériennes le sont le plus souvent.
Elles le sont depuis un demi-siècle ou plus. Mais qui donc cela trompe-t-il
encore ?
Je déplore que ces personnes qui ont demandé la suppression
des visas n’aient pas eu l’occasion de s’expliquer. Je déplore que l’élu au baisemain ait eu, lui, l’occasion de s’expliquer et qu’il pourrait refaire le baisemain pour être réélu ou vice-versa.
La visite du président français aura montré ou rappelé des
choses. Dont :
- Si notre cadre de vie urbain doit se refaire une beauté pour les visiteurs, c’est parce que nous l'enlaidissons pour nous-mêmes.
- Francophone n’est pas synonyme de traître et le patriotisme n’est pas obligatoirement arabophone. D’ailleurs, même la tradition arabophone cède parfois à l’envie de plaire et certains Nord-Coréens nous envieraient la composante zélée de notre noblesse.
- Notre foi est essentiellement géographique puisque les Mayas sont plus prophétiques à nos yeux que nos prophètes (le coran reconnaissant tous les prophètes). Les Mayas nous ayant fait craindre de ne pas festoyer en fin d’année mais pas de laisser mourir de faim notre prochain. Pourtant, nous avons déjà exécuté notre apocalypse et refusons notre résurrection.
Ce sont notre hypocrisie et notre traîtrise quotidiennes qui
sont sources de nos malheurs. Cela ne sert à rien de porter des masques devant
ceux qui savent nos traits et qui savent que nous savons qu’ils savent. C’est aussi
ça, la mondialisation.
Un crocodile, ça eut trompé. Les harraga l’ont démasqué en
l’obligeant à sortir du marécage national. Depuis, il va à la mer, pour déclarer
ses horizons chasse gardée. Comme le reste.
Belle analyse ;)
RépondreSupprimerVos tests et piques sur Facebook ne le sont pas moins. ;)
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