La réélection d’Abdelaziz Bouteflika vient de démontrer, une fois de
plus, que voter dans les conditions actuelles sert le régime. Si personne ne s’attendait
à une élection propre, quelques uns ont voté et soutenu un autre candidat. Je
les respecte et je les appelle à se désillusionner. Les autres se divisent grosso
modo entre ceux qui ont peur des représailles du régime et ceux qui veulent
encore des avantages chiffrables.
La fraude ne s’aide pas seulement de bourrage d’urnes ou de listes
électorales, elle s’aide aussi de peur. Il n’y a pas de honte à avoir peur. Il
y a de la honte à maquiller sa peur de ralliement contre l’ingérence qui, de
toute façon, ne disparaîtra pas. Malgré l’incertitude sur l’issue de la lutte
interne qui continue après ce 17 avril 2014, je me dis que la vigilance et la
dénonciation ont augmenté et que cela a permis de baisser le taux annoncé de
participation (51,70 % contre 74,11 % en 2009), ce qui est un balbutiement de société
civile.
Cependant, avec ou sans fraude, la plupart des votants ont choisi Bouteflika. Les Algériens l'annonçaient et les sondages les plus sérieux le donnaient
gagnant dès le premier tour. Alors, je me demande si, parmi ses électeurs, il y
a eu plus d’apeurés que d’avantagés ou l’inverse. Il est important de savoir si
les poltrons ont été plus patriotes que les corrompus ou l’inverse. Pour une
certaine écriture de l’Histoire.
Hichem Achi
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