L’Union
européenne vient de classer « organisation terroriste » la branche
armée du Hezbollah, et les Etats-Unis s’activent pour préparer un accord
israélo-palestinien. Je l’ai dit précédemment, cet accord veut se conclure
pendant que la plupart des Arabes encouragent Bachar el-Assad à épuiser avec
lui l’Iran et le Hezbollah et que, comme moi, peu refusent de choisir entre lui
et les djihadistes. Les Tunisiennes parties en Syrie faire le djihad du sexe rentrent
enceintes. Puisqu’elles veulent toujours émigrer en Europe, pourquoi n’y
emmèneraient-elles pas leurs illégitimes enfants ? Ils alimenteraient l’ « adoption
pour tous » qui arrive, ou raviveraient la démographie européenne en berne.
Avec ou sans adoption, l’Europe deviendra inévitablement plus basanée, et elle aura
encore plus peur de contrôler sous le niqab qui la vainc déjà. L’Eurabia, comme
certains l’appellent.
En se
dirigeant vers l’Europe, les Nigériens traversent le Maghreb ou s’y
installent. Le Maghreb doit les attraper deux fois, aux frontières du Sud et
sur la côte. Les frontières du Sud étant plus difficiles à surveiller que les
côtes, il entre plus de Nigériens qu’il n’en sort et cela donne l’immigration. Un
autre sujet. S’ils ne donnent pas l’assaut à Ceuta et à Melilla, où des
Espagnols les repoussent avant de venir eux-mêmes travailler clandestinement au
Maghreb, ils s’installent dans la région algérienne de Msila. L’Algérie ne les y
attrape pas, elle attrape pathétiquement ceux qui ne jeûnent pas pendant le
ramadan. Pour l’instant, il n’y a qu’Aqmi et les sociétés pétrolières qui
traversent entièrement l’Algérie du Nord au Sud. Un sens dans lequel lucratif
et mortel se recoupent.
Sur le monde
arabe, une conférence internationale devrait se tenir dans les prochains mois
et même l’Iran y participera, avec le nouveau président, plus favorable au
dialogue. En contrepartie, on lui proposera de consolider les récents acquis
géostratégiques du chiisme. Les grands perdants du Printemps sont les pays Arabes
et l’Europe. La France ,
particulièrement. Pour elle, ladite conférence sera plus un nouveau Yalta qu’un
nouveau Sykes-Picot. Alors que leurs politiques étrangères, économiques et
migratoires n’ont pas brillé ou ont échoué, les pays arabes et l’Europe ne veulent
pas fonder des relations nouvelles. Sans action, le possible ne l’emporte jamais
sur le probable, et le probable est que les exclusivités du passé ne dureront
pas éternellement. Les temps changent, les aspirations des peuples aussi. On
peut s’attendre à ce que, à cause des crises, de nombreux Arabes d’Europe
connaîtront un excès de déception et de précarité et retourneront vers leurs
pays d’origine. Cependant, il y aura du lobbying pro-arabe parmi ceux qui
resteront en Europe, et ceux qui rentreront ne feront pas tous du lobbying
pro-européen. Se sentant blousés et retrouvant ce qui les avait fait partir, ils
en voudront aux responsables de leurs deux exils.
Hichem Achi
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